Un avant goût de noël [Maddie]

14/02/2021

La saison des chants et des lutins avait pris le pas sur la ville plus tôt que d’habitude cette année. Je sais que Maddie est particulièrement heureuse en cette période, toujours pleine de bonne humeur. Elo c’était différent, noël ou pas, elle reste la même, imperturbable, ou surtout difficile à cerner derrière ses vidéos.

Moi ? Je suis partagé, j’aime bien noël, mais ça avait définitivement perdu de la saveur depuis que nos parents étaient divorcés. Il était encore tôt dans l’année pour penser à tout ça, et pourtant, j’avais envie de sortir ce week end, et de faire plaisir à ma jumelle. Je lui avais prévu une petite surprise pour partager un moment juste à nous, comme avant.

Je nous ai inscrit à une chorale pour les personnes âgées, et si je n’étais pas toujours fan de chanson, avec Maddie c’était toujours un plaisir. J’enfilais mon plus beau pull de noël, et j’avais même prévu des bonnets assortis pour l’occasion. Quand j’ai dit à ma sœur de se préparée, je l’ai vue sourire, et je savais déjà que ça serait une bonne journée.

- Je peux entrer ?

En toquant à la porte de sa chambre, je m’assure qu’elle n’est pas toute nue avant d’entrer dans la chambre. J’étais prêt, et impatient de retrouver commencer notre journée ensemble. Je lui souris en entrant, et lui montre se joli bonnet que j’avais trouvé pour elle. Je le pose sur la tête, en me penchant pour lui faire un bisou sur la joue.

- Tu es parfaite comme ça !

21/10/2022

La saison de Noël avait toujours été ma préférée. D’aussi loin que je me rappelais, voir les guirlandes, les lumières et les ornements me rendaient joyeuse. Cette année serait spécial, car ce serait le premier Noël en famille! J’avais déjà hâte à ce matin du 25 où on déballerait des cadeaux, passerait du temps ensemble et on profiterait de la vie. J’avais réellement à cette période de festivité. D’autant plus que cette année, il y avait eu ce putain de carambolage sur l’autoroute! J’avais risqué me noyer et surtout j’en avais bien bavé. Bref, ça avait été une année de merde et j’espérais que ça pouvait être un peu plus réjouissant. Ma brûlure à l’épaule avait mis une plombe à guérir et ça m’avait laissé une immense cicatrice horrible, cicatrice qui m’avait créé un immense complexe et que je cachais à tout le monde. Même mon copain avait eu du mal à la voir au début parce que ça me complexait à mort. Dans les premiers temps, j’avais juste voulu reprendre ma vie d’avant, mais rapidement j’avais frappé mon mur solide, car j’étais totalement en choc post-traumatique. Heureusement, on m’avait forcé à me faire soigner et j’allais beaucoup mieux, mais je n’arrivais plus à aller à la mer ou à la plage. Une des choses que j’appréciais le plus de cette période de l’année, était sans doute, de faire des choses avec mon jumeau et ma sœur. Après tout, durant la séparation, ça a longtemps été nous contre eux! J’avais même fait la paix avec ma mère et notre relation s’était de beaucoup améliorer! Je restais majoritairement une petite fille à papa, mais c’était beaucoup plus sain comme relation. Tant qu’à ma chère Elodye, bien que nous étions déjà proche, dans les évènements, j’ai eu très peur de la perdre et j’aime prendre soins d’elle du mieux que je peux! Parlant de mon jumeau, j’avais embarqué dans son idée à pied joints! Bien que nous étions assez tôt pour penser à Noël, j’avais besoin de cette dose de joie dans ma vie. Lorsque j’entends cogner à la porte, j’étais en camisole et c’était hors de question qu’on me voit comme ça… Je me dépêche à enfiler un chandail qui cachait ma cicatrice et ce n’est qu’une fois terminé que je l’invite à entrer.

« Oui, je suis entrain de finir de me coiffer! »

C’était la vérité, on voyait mon fer sur ma coiffeuse et j’étais déjà maquillée. J’avais même fait un peu de frivolité, me mettant un magnifique rouge à lèvre d’un rouge éclatant. Elle éclate de rire en voyant le bonnet, et se laisse faire.

« Il est magnifique mon frère! » Dis-je avec un grand sourire éclatant au visage, puis j’ajoute. « La touche finale, tu as pensé à tout! »

14/02/2021

Tout excité à l’idée de passer du temps avec ma jumelle, je nous avais trouvé un plan comme elle aime pour profiter de la magie de noël même un peu avant l’heure. Maddie passait plus de temps qu’avant à se préparer, mais je la vois qui grandit et s’épanouie. Elle a envie d’être belle, c’est surement la maladie des Walker.

J’attends qu’elle me fasse entrer pour la rejoindre dans la chambre où elle terminait sa coiffure. Je vois que ma jumelle avait le sourire, ce qui m’apaisait, parce que ça n’avait pas été le cas chaque jour ces derniers temps. Je lui proposais son bonnet, ravis que ça lui plaise autant.

- Tu rigoles ! Tout le monde sait que c’est les filles qui ont emporté tout le charme de la famille.

Malgré son compliment, je le sais que je ne suis pas le plus beau garçon de l’école. Mais ça me va bien, on peut dire qu’il y a pire que moi. Ajustant le bonnet sur la tête de Maddie, je regarde son reflet dans le miroir, notre reflet à tous les deux même. Et je la serre dans mes bras en faisant attention de ne pas pressé sa blessure.

- Je suis juste un garçon chanceux d’avoir deux sœurs aussi jolies !

La vérité c’est que des fois je m’inquiétais, surtout pour Elodye, parce qu’elle est encore jeune, et qu’elle veut se faire belle comme Maddie tout le temps. Je laisse ma jumelle terminé avant de venir la chatouiller pour venir défaire cette belle coiffure qu’elle venait de passer du temps à faire.

- Oups ! Tu as bougée.

J’aimais bien taquiner ma sœur, depuis tout petit je l’embête pour lui montrer que je l’aime. Je ne sais pas pourquoi c’est pas si facile avec Elo qui hurle dès que je veux l’embêter un peu. Je laissais terminer Maddie jusqu’à ce qu’elle se sente prête à sortir de la maison.

Si on allait un peu dépareiller dans le quartier, là où on se rendait, tout le monde serait prêt pour noël. Une association organisait des chorales de noël sur tout le mois de décembre pour pouvoir couvrir un maximum de coins différents. Aujourd’hui ça serait à la maison de retraite, pour donner le sourire à ces personnes âgées souvent sans famille.

- Tu as appris tes chansons au moins !?

Je proposais de s’entrainer dans la voiture jusqu’à ce qu’on arrive sur place. On était pas les premiers, mais pas les derniers non plus. On se retrouvait à une dizaine de personne, ce qui serait assez pour faire vibrer les mélodies de noël. On rejoignait le groupe, en attendant que les dernier arrive, tout en découvrant cette grande maison décorée pour l’occasion.

- Le jour où je serai vieux ! Tu viendras chanter pour moi ??

21/10/2022

Je réponds à Richard d’un grand sourire lorsqu’il parle de charme. Je sais que c’était un compliment et c’était vraiment gentil. Même si mon frère était ce que je considérais comme un geek, je l’aimais d’amour et pour moi il était parfait et n’avait pas besoin de changer ! Je regarde notre reflet dans le miroir et je dois admettre que nous formions un duo plutôt bien assorti.

« Et moi je suis juste chanceuse d’être venue en paquet de deux! »

C’est vrai quand même, mon frère était ma moitié. Il y avait un truc spécial entre nous deux, un lien que personne ne pourrait détruire. Il était l’une des personnes les plus importante de ma vie. J’éclate de rire lorsqu’il m’ébouriffe les cheveux… coiffure que j’avais mis un certain temps à faire.

« Pas grave, je vais te refaire attendre pour l’arranger! »

Dis-je en rigolant toujours, mais cette fois en moins de deux j’avais replacé mes cheveux. Je l’avais par la suite rejoint et c’était le temps de partir. Évidemment, la première de classe que je suis avait fait ses devoirs et j’avais appris mes chansons.

« Tu sais bien que oui! »

En attendant que l’on puisse s’y mettre, je trainais un peu avec Richard. La maison était magnifiquement décorée et festive. Ça me rendait de bonne humeur, je dois l’admettre!

« Tu sais bien que oui… je serai toujours rendu ici! »

14/02/2021

Quand j’allais chercher ma sœur pour partir avec elle à notre rendez vous musical, je m’amusais à la décoiffer juste pour l’embêter un peu. Avec deux sœurs, je sais ce que c’est que d’attendre sa place à la salle de bain, et qu’il ne faut pas toucher aux cheveux si on ne veut pas de problème. Pourtant je ris en la regardant se recoiffer rapidement.

- Tu sais qu’on ne voit pas tes cheveux sous le bonnet ?

Ce qu’elle était en train d’arranger ne servait pas à grand-chose, mais je la laisse faire parce que je trouvais ça mignon qu’elle veuille être à son meilleur avantage. C’était notre moment à nous et j’étais ravi de partager ça avec Maddie, d’ailleurs je n’attendais pas d’être arrivé pour proposer à ma jumelle de nous entrainer.

On n’était pas forcément les meilleurs chanteurs du monde, mais on faisait ça avec le cœur. La voiture à elle seule transpirait l’esprit de noël et à peine arrivé devant la maison on était déjà en condition. Même si le bâtiment restait un peu austère, ce qu’on venait y faire transformerait la journée de chacun de ses occupants.

- Le jour où je serai vieux, tu seras vieille pareil je crois !

Si j’étais un jour dans une maison de retraite, j’espérais au fond de moi que Maddie y serait aussi. Je savais bien que c’était impossible de vivre avec ma sœur pour toujours, elle ferait sa vie bientôt, et on aurait chacun son chez soi, mais je me rattachais à cette idée que même quand on serait vieux, on serait toujours là l’un pour l’autre.

- Tu seras la plus jolie des mamies ! Mais tu seras vieille et ridée quand même.

Je m’amuse à détailler le visage de ma jumelle pour observer sa réaction. On avait encore le temps avant d’en arriver là, et d’ailleurs les derniers retardataires arrivaient sur place. On était assez pour aller chanter, et tous ensemble on allait s’annoncer à l’accueil de la grande maison.

Une dame nous accompagnait dans la salle commune où on commençait à rassembler les résidents. J’aimais bien voir le sourire de chacun qui entrait dans la pièce, c’était ça aussi la magie de noël, il n’y avait pas besoin de plus pour faire plaisir. Les personnes âgées étaient heureuses, et moi j’étais heureux de voir sa sœur heureuse également, c’est ça qu’on appelle le sourire contagieux.

On avait une fille qui faisait partie du glee club de l’école avec nous, elle avait insisté pour être la chef de chorale. D’ailleurs elle venait se mettre en face de nous, toute fière et un peu sur d’elle. Elle nous indiquait qu’elle chanson on ferait au début, tout en se prenant beaucoup trop au sérieux. Je donne un coup de coude à Maddie pour l’interpeller discrètement.

- Tu n’as pas intérêt à chanter faux, on est surveillé là.